Exploration du lien entre la production d’indices prosodiques chez les bilingues français-anglais et la connectivité fonctionnelle cérébrale : résultats préliminaires
-
-
Présentatrice(s) ou présentateur(s)
- Annie Gilbert, Chercheure postdoctorale, Université McGill
- Shanna Kousaie, Chercheure postdoctorale, Université McGill
- Max Wolpert, Centre de Recherche sur le Cerveau, le Langage et la Musique
- Denise Klein, Université McGill
- Shari R. Baum, Université McGill
Un nombre croissant d’études tend à démontrer que les différents facteurs associés au bilinguisme (âge d’acquisition, contexte d’usage, langues impliquées, etc.) influencent non seulement la compétence en langue seconde, mais aussi le développement de structures cérébrales. Dans cette optique, la présente étude a pour but d’examiner la relation entre la connectivité fonctionnelle cérébrale et l’utilisation appropriée de variables prosodiques en langue maternelle (L1) et en langue seconde (L2). Une précédente étude comportementale nous a permis d’observer que la dominance relative (L1/L2) chez les bilingues permet de prédire l’utilisation de la durée syllabique dans la production d’accents lexicaux et d’allongement finaux en anglais, et ce indépendamment de la L1. Un sous-groupe de participants de cette étude a par la suite pris part à une séance d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) au repos afin d’observer les patrons de connectivité fonctionnelle spontanée entre diverses aires cérébrales. Le niveau de connectivité sert ici à estimer les variations neurophysiologiques associées à différentes variables caractérisant l’expérience bilingue. Des analyses préliminaires démontrent que les stratégies de manipulation de l’allongement en anglais (que les allongements soient appropriés ou non) permettent de prédire le niveau de connectivité cérébrale entre des aires langagières (pars triangularis, gyrus temporal supérieur) et des aires cérébrales traditionnellement associées à la planification phonologique et articulatoire (gyrus supramarginal et gyrus précentral, aire motrice supplémentaire). Dans leur ensemble, ces résultats appuient l’idée que l’expérience bilingue influence à la fois un développement comportemental et neurophysiologique impliquant des structures cérébrales particulières.
-
Présentatrice(s) ou présentateur(s)
Autres présentations

Le développement de la conscience sociolinguistique en contexte de super-diversité
- Josiane Riverin Coutlée
- Gisela Tomé Lourido
- Courtney Kaleta
- Bronwen G. Evans

Frontières linguistiques et frontières politiques : étude de certaines caractéristiques du parler basque du labourd côtier
- Maitena Duhalde

Impact de la mondialisation sur la culture et le langage au Maroc
- Amal Ait Sakkou Ouzaid
- Zineb Mabrouk

Non-Binary Gender Markers in Written European Portuguese: Some Remarks on the Social Dimension of Portuguese Spelling
- João de Matos

La traduction dévoilement au service de l’art contemporain
- Mélanie Rivet
- Myriam Legault-Beauregard